Une découverte surprenante sur le point d’exclamation !

Une étude de l’institut suédois Fejk affirme que les articles de presse dont le titre se termine par un point d’exclamation ont 2,87 fois plus de chances d’être lus que les autres. L’enquête se base sur un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population active européenne et sur un panel de 57 articles en différentes langues. « Les résultats sont révélateurs de la société d’aujourd’hui », conclut l’étude. « Les lecteurs évoluent et l’époque actuelle demande plus d’impact au niveau rédactionnel », indique Bertrand Bourdon, professeur de Lettres à l’université Dijon-II. « Le style d’écriture doit changer avec son temps. Les grandes phrases à la Proust et les descriptions à la Balzac sont révolues. »

De même, la tendance est à l’allègement du vocabulaire. « Si nous voulons que les gens nous comprennent, nous devons simplifier le langage. C’est la seule chance pour que le message passe avec efficacité », insiste Bertrand Bourdon. « Les chaînes de télévision l’ont pour la plupart bien compris et la baisse du nombre de documentaires au profit des émissions de téléréalité montre que nous allons dans le bon sens. ’Il faut que ça claque’, comme le disait déjà au XIXe siècle l’auteur britannique Adam Clark. »

Le retour en grâce du point d’exclamation pourrait s’accompagner d’autres mesures dans le futur, comme l’introduction d’emojis pour permettre aux lecteurs ayant le plus de difficultés de surmonter leur peur de la lecture. « Les Egyptiens avaient déjà tout compris », commente l’historien Roger de Montmureuil. « L’histoire est écrite par les vainqueurs, c’est pourquoi leurs hiéroglyphes ont été abandonnés. Mais si vous regardez la situation avec un œil neuf, vous comprenez immédiatement qu’ils avaient plusieurs millénaires d’avance. Je suis même persuadé que nous ne sommes pas au bout de nos surprises. » L’intégration d’emojis dans la langue française a toutefois été rejetée par le ministre de l’Education dans une brève allocution sur Telegram, prouvant encore une fois que les élites ne souhaitent pas s’adapter au peuple.